Courtes lignes... (+ PLUS)

Paul, Eléonore...

Histoire d’Eléonore banale et Paul d’un ennui mortel…
Récit authentique tiré à quatre épingles de faits réels n’ayant jamais existés jusqu’à preuve du contraire devant huissier, le cache nez de la poste faisant foi…

Paul Ouvert était allongé nu
Pôle d’été couvert de boue…
Plutôt que nu debout
Ou faisant la planche habillé
Soul, seul
Au rez de chaussée
En raz de chaussette
Epiée du nez…
La faute de sa mie amie
Qui s’en est allée à Miami
Lui s’en étaler par haine mie !
Sa douce Eléonore
Profitant d’un jour d’huis
Aujourd’hui en douce
Elle est au Sud !

Même seule, Elle était d’Eu
Lui était de l’Ain pour l’autre
Quatre à quatre
Elle voulait faire ça à Troyes
Avec un saint à Sète
Ou un ascète de Saintes
Elle était bonne à tout faire
Travaillant sous de bons hospices à Beaune
Il était juste bon à rien, laid des dix de der
Mauvais atout rallumant la flamme d’Etain
Tous deux sourds comme dépôt
Etaient fait pour s’entendre
Mais comment s’étendre sans tendre
Puisque chez les muets zen
L’amour rend aveugle des cieux

D’une main secourable
Elle le prit sous son aile
Pour qu’elle prenne son pied
Il devint son ile.
Ils s’aiment beaucoup mais récoltent peu
Mi graine de violence en mi creux sillon
De proue en poupe, et prout de poulpe
Lui en mat de misère, elle toute voile dehors !
Car comment ne pas avoir peur
Quand madame prend ses vapeurs !
Ainsi donc insidieux, incident oxydant
Peu à petit, tt peu à peu, en plus de moins
Son gland enchainé peut plier vers un sol pleureur
Et ne comble plus les vœux nus de sa Vénus
Le voici devenu vieux nul, bois débandé
Vielle branche morte mal fagotée
Le mari veau se trouve par trop urbain marri
Pendant que femme toute flamme en manque s’affame
Tant qu’elle est fente, il y a va de sa pièce
Mais une fois léchée sans défonce, elle le trompe
Elle l’abandonne au cimetière des zélés fans
Puis rentre dans sa tour et défense d’y voir !

Amante irreligieuse mangeuse d’ohm
Mais hélas Paul n’est plus magnétique en l’aimant
Lui en libido de lit bidon
Elle tenant une couche, culottée
Elle débridée, par trop souvent déçue
Lui abattu, au trot sous le vent en dessous de trou !
De tant avoir fait arrière par derrière
Un petit dans le bas du dos en haut d’airain
Elle le fait qu’au cul par assaut d’amis
Insigne du verso s’affichant en poster rieur
Fesses à face pour sexe à pile…
Bref pépin pour ridicule os
Lui en Kit, elle toute double
A force de le doubler, elle le quitte !
Débande d’arrêt d’urgence, il est dépassé
Quand décapoté il découvre :
Boum sur boum ! ô surprise elle est partie !
Et lui le cas piteux n’en n’est pas encore revenu
C’est lui qui est largué
Mais c’est elle qui en amarre…

Fini et fi nini
Les réparties imparties finement départies !
Qu’est son et caisson immonde Vénus
De ses vœux nus devenue ?
Paul en tas est à ramasser à l’écuyère
Son cœur d’or armoricain en cardeur américain
S’est fait plaquer en carat patte
Orphelin de ses heurts félons
A cause d’une gourmande qui quémande gourme
Griffe en graphe, griffe en greffe !
Il louvoie las tel une lame en penne sans trou de serrure
Errant tant plan plan, la truffe au vent
Tel une frite molle et froide perdue sans sa moule
Qui se recroqueville nostalgique dans le jus de sa barquette
Sac humain s’imbibant de son suc en moins
Sa sirène soudain muette finissant en queue de poison
Jetant l’éponge pilote d’un bénard ermite à la coquille vide

C’est certainement sans doute peut-être
Pourquoi et pour qui comment ou à cause
Que cet homme de fer trempé aux nerfs d’acier trompés
Austère de bois il est scié, alors il boit seul, il boit sot
Il boit en boite, il emboite en bois, il boit bois en bouiboui
Il bois boit tant que ça coule, suçant les babas cool
Il avale en amont, sourcier sorcier
Comme un cochon saute haut des truies
Porc sans sa tâche, boisson pour buisson
Gars doux poussé à boue, traînant soue du matin au soir
Tirant le diable par l’aqueux du malin au suaire
Goret en double file, noir de verre après ver de gris
Godet qui s’enfile et s’énumère en verrat Prévert
Paul cherche l’oubli en omission impassible ;
Lune de perdue, dix d’Eu retroussées !
Une deux, paire due, dit d’heureux trous verts…
Mais plus il s’agresse en graisse, plus il régresse et dégraisse :
Dans quel état j’erre ?
Cette mise au tiroir, qu’est-ce ?
Pourquoi porter ce faux deuil à bascule ?
Bien sciure, la vie n’est pas commode
Et il en faut dans le buffet
Pour transformer un plat quart demi sel
En armoire à glace sans tain
Si tu es gay ; ris donc !
Sinon cannes happées, tu t’attables d’ennui
Acquittant l’impôt de chambre…

Le voilà badaud à voile lasse sur un passage à piètre thon
Voûtu à genoux, foutu âge mou
« vous-tu » à « je-nous », fou ! Tu as jeu mou !
Cochon qui sent des dix, Cochon qui ressent d’épier
Cochon dingue, cochon de lait écrémé
Evêque Cochon et cochons la bonne case !
Tel un porc maritime en manque de pêche
Un rôti raté par manque de patate
Porcin en quête d’un port, d’un sein
Une dernière fois en crise, la queue en tire-bouchon
Jusqu’au bout de la treille, en culte bouteille
Il se livre mort sans remord
Ravivant regret au gré des degrés
C’est pourquoi cette nuit, il décide de mettre fin à ses jours
Au petit matin, c’est le grand soir !
A l’heure ou le rayon de lune qui s’éteint
Croise le croissant de soleil qui sort du four
Il pend, paon cucul, au porte manteau !
Mais tombant patère, il ramasse une veste écossaise
En restant sur le carreau…
Il tente sans oxygène de se noyer dans un verre d’eau
Mais sa goutte chronique fait déborder le vase de nuit !
Il s’essaie ensuite dans les idées
Au petit suisse hideux par inhalation de gaz pas chaud
Mais la tête dans le micro onde il prend un four !
Donc alors très énervé du mauvais caractère
Il s’électrocuite en abusant du vin cru,
Se taille déveine de la tronche au nœud,
Se tire un coup de fusible dans la bouche d’aération,
Saute du dixième étage dans la cage d’escalier
Alors que les marches sont bloquées au premier,
Tente l’overdose de barbies tueries
Par gélules grises, supo du diable et cachots d’aspirine,
Il se jette sous le train, se traîne sous le jet
Mais rien n’y fait, ni affaire !
Même la mort ne veut pas de lui pour amant
Pour rarement s’inscrire en faux aux abonnés d’âne…
Ce raté n’en finit plus de se louper !

Assis s’agite-il ici, aussi git-il las là
D’abord debout habillé
Puis couché à poil…
Mais comme cette phrase ne comporte
Aucun jeu de mots laids mal chevillés
Il s’enjambe lui-même par-dessus sa tête
Pour s’allonger nu
Couvert de boue…
Et là c’est drôle
Même pour ceux qui ne l’avait pas compris
Dès le début de ce récit pissé copieusement.
Afin de terminer enfin cette histoire en terre minée
Qui n’a ni queue ni tête
Autant tenter tant le tête à queue
Et une fois rendu à la fin
Recommencer depuis le début
Bien qu’au début ce soit déjà la fin
Alors que la fin offre un nouveau début
Pendant qu’Eléonore, zélée exsude
Frigide hier qui chauffe haut de main
Paul sue, Paul meurt
En tare tique, à l’arctique de l’amour
Car en amour, parlons en par long zen ;
Dès qu’il n’y a plus une paire dedans
Il y a toujours un perdant !
Un mâle heureux devenu mat leurré
Une malle heureuse en faisant ses valises
Moralité qui meure alitée :
Les bons sentiments
Sont dans le camembert au lait cru
Dès qu’il est fait à cœur !




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