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VERS DE TERRE !

Allez, viens ! C’est bref et violent comme un orage d’été. C’est court toujours, même si ça ne rime à rien. C’est aérien et renversant comme le baiser furtif d’un lampadaire sur la joue offerte du distrait qui regarde derrière lui le troublant jupon qu’il vient de croiser en oubliant de prendre en compte l’obstacle psychorigide !

Le mâle s’épile
La virilité s’efface
La guerre du poil
Perdue par ses fesses
*
La main tendue de la petiote mendigote
S’accroche au bas de la riche redingote
Mais la misère affichée n’est qu’indécence
Pour le bien né tout en con descendance
*
Anne rit !
Un sophisme
Sur le saphisme
Quelle ânerie !
*
Emma
Quelle haine a !
Mais Helena
Qu’elle aima…
*
Cela et ceci
Saucisse et cervelas
Saucissons ci
Qui chipota là !
*
Tout ce qui est bon
Donne des boutons
Sauf les cons
Qui font exception !
*
Ris Cocher ! Tu as raté le coche
Car tu couches avec une moche
Pendant que ta mouche du coche
La coche, a décoché tes sacoches
*
Quand la beauté intérieure
Se manifeste, sonore
La beauté extérieure
De ses boyaux s’honore
*
De banquette en lit mou
Diva du divan
Entre deux coussins
Un peu paf, elle pouffe !
*
Déménagement et ménagement élégant
L’armoire à glace enlace l’armoire normande
Pour slow torride en étreinte gourmande
Qui les conduit vers la chambre en tanguant
*
Dans la montée du col
J’ai croisé une descente de pelisse
Cœur délassé sous la peau lisse
Décolleté des lacets sans protocole
Libérant sa gorge profonde
Sans se défiler sous l’œil qui sonde
A l’orée du boa, la rivière de diamant
Qui scintille devant le regard gourmand
*
Plus je croîs
Et moins je crois
Tel est mon chemin de croix
Crôaaaaa !
*
Pour le pisse vinaigre
O sinistre intègre
Le ciel est gris
Car le fiel aigrit…
*
Pierre descend du caillou
Car il y a Jean Guy sous roche
Pierre qui roule Canaillou
N’amasse pas mahousse en poche !
*
Une frégate nerveuse
Une houle nauséeuse
Une vague tumultueuse
Une mine terreuse
Une digestion vaseuse
Rend l’omelette baveuse
Au profit du bec de la mouette rieuse
Moquant le mâle de mer, joueuse
*
Dans le lointain, le bruit sourd d’un hélicoptère
Syncopé et puissant, d’un souffle déchire l’air
Dans les yeux de l’enfant, l’espoir d’une aide amie
Lui répond le crachotis d’une mitrailleuse ennemie…
*
Quand la désirable voisine d’en face
Se déshabille tout en sein et fesse
Valseur valsant comme dans un bal con
Chez les voisins, y a du monde au balcon !
*
Pet contre vent
Ventre contre parapet
Devient contrepet
Sans paravent !
*

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