Par pendaison
C’est la corde au coup,
Gibet d’état pour la raison,
Potence honnie de court cou !
Chanvre en collier
Quand ne touchent plus le sol, les pieds
Nœud coulant
Qui laisse les bras ballant…
Au supplice de la roue
Mesurant la ligne de partage des os
Bras déçus, bras dissous
Cuisses à l’air et jambonneau
Vain corps battu par tous
Concassé de l’orteil au pouce
Mine taillée à bâtons rompus
Le squelette brisé menu…
Par écartèlement
Pour enfin réussir le grand écart
Faisant membres à part
A l’arraché en dément tellement !
Abandon d’organes en viande d’os
Etiré à hue et à dia par deux rosses
Mort sotte en morceaux
Déchiré dans un ultime sursaut…
Sur une chaise électrique
Condamné par les assises
Au trône éclectique
En face à fesses de chaudes bises !
Dernier tour du court circuit
Pour finir majestueux en sire cuit,
Hyper tension, surprise de courant
Coup de jus en contact écoeurant…
Sur le bûcher
Victime d’une flamme fatale.
Pour avoir dans la vie trébuché
Paix à tes cendres fœtales !
Mat cramé, crème brûlée
Par radis, enfer à cheval
Os mal léché par le feu sacré
Chair carbonisée et massacrée…
Face au peloton d’exécution
Seul l’agile est pare balles
Aussi tu ne manqueras pas de munitions
Pour danser en trous de bal !
Dos au mur, homme au plat
Seul l’œil est bandé !
Plombé en tonus de gala
Aveugle à ta vie fusillée…
Victime par lapidation
Des casse pierres et des pousse cailloux
Chaque jet de rejet en dilapidation
Pétrifie ton statut fier de voyou
Le silex remercie l’ex
Dénoncé pour excès de sexe
Dos rond, même des galets
L’aliboron est régalé…
Par décapitation
Pour perdre une dernière fois la tête
Totale et définitive dissection
A l’heure hache, césure d’esthète !
Crâne rasé au poil de barbe près
Juste sous la glotte, d’un trait
Le preux blême est tranché
Sans pouvoir la carotide étancher…
Sous la guillotine
Qui coupe raie au ras du clou
La veuve est mauvaise copine
Lame de fond sectionnant au cou par cou !
Baisse la tête tu auras l’air d’un court heurt
Lorsque curé et bourreau te donnent l’heure
Sur l’échafaud une dernière révolution
Et ta tronche de paon dans le panier à commissions…
Par empoisonnement
Seringué pour s’envoler définitivement serein gai
Piqûre de rappel au firmament
Ampoule éliminatoire, ciguë en sagaie !
La chimie tuant le physique
L’impair verre brisant la musique
Ultime poison d’avril en art scénique
Se défile en aiguille, le tragi conique…
Par gazage
Spore en chambre
Fumée sans feu, envoi de garage
Vapeur moutarde, hyper rite de neuf ambre…
Sale de bain marrie, douche sans eau
Mortel brouillard de bas en haut
Aéro solde d’une vie soudain sous pression
Polluée par un parfum de décomposition…
Sous la torture
A petit feu sans carapace
Epluché à plein par de vides ordures
Qui petit appétit brisent, cassent et concassent
Abusant tout en s’amusant
Dans le vif du sujet pour obtenir le verbe
Des aveux vomis dans une sanglante gerbe
Mais en place de la vérité, c’est la mort en rôt fusant…
Sur la croix
Clou du spectacle, cru si fier
Ta bannière, sans manière épinglée en proie
Gibier offrant sa chair entre bois et fer !
Que l’on croit, désemparé
Au triangle, au rond ou au carré
Personne ne mérite de finir en poster
Pour prêcher sa terre en refusant de se taire…