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Les marchés de Noël !



Seraient-ils les vide-greniers de Pâques…Ou bien l’inverse du contraire ?
Ne nous y trompons pas du contrepet, le marché de Noël est là pour charmer Léon ! Etang dû de Bric en Brac mare…Ici nous flirtons allègrement tout contre avec les colis fichus, les fanfrelouches, les faribabioles, les gagadejets, les bidulics chosidules et autres machins choux !



Nous sommes de plein pied afin de le prendre, dans l’univers solidaire du futile enchantée et de l’inutile en chantier, du joyeusement ridicule et de l’outrageant assumé. Ici s’entremêlent en se roulant pelle et mail poète et pouêt !
Aussi ne boudons pas notre plaisir et butinons de stand en présentoir dans cette quatrième surdimension ; celle du rêve éveillé et du fantasme concrétisé. Pénétrons en douceur cette caverne d’Ali baba cool, haute cour des miracles !

Le stand de la coiffeuse…
Postiche pour potiche, perruque pour perruche ; voilà à foison de toison des pendants tifs ! Ici quelques épis sciés, là des mèches lentes, partout de bonnes nattes qui tranchent avec des tresses. En vitrine sur lippo chrome ; une reconstitution au poil d’une course de cheveux. On étouffe presque tant il y a de poils à offrir ! Alors rien de mieux qu’un verre de moumoute pour se réconforter.
Le stand des jouets en bois…
Ici c’est bois sans soif ! Car le bois est constructeur. Comme par exemple le fameux jeu du croc en jambe de bois, ou le câlin paillard avec œil dans le bois bandé. Sur une maquette de moquette, trône une reproduction de la célèbre chienne Lassie à bois qui aboie. Là, quelques sculptures de Rodin des Bois telle cette flûte de panpan cuculte en authentique bois de Boulogne. Puis le célèbre petit bois derrière le chamois. On trouve également le fréquenté coin du bois à l’orée hardie. Ou encore le haut bois dormant, ou ce petit théâtre tout en planche pour qui le bois devint scène. Enfin pour les « feudetoubois » une latte de parquet fournie avec la dent de requin pour le rayer !
Le stand de la tannerie…
Halée ! Ici, les peaux tirons ! Entre oripeaux de chagrin, les peaux potins en fesse de commère, les peaux cibles en peaux lard et les peaux taches en peaux pierre ; faisons drap peau ! Clou de la présentation ; la célèbre Podzobi qui s’étend dare dare du prépuce à l’oreille.
Plus avant dans l’arrière boutique, on trouve le cuir à Feudou feuilleté avec une imitation de dur à cuir en vice skaï. Enfin un très coquet émietté de Psoriasis en coude peau chanceux. Puis les éternelles peau de chambre et peau de l’ours toujours invendable avant de l’avoir tuée.
Le stand du bijou rare et du précieux réticule…
D’un côté nous voici en pleine défonce d’ivoire, Acajoujou, ébène basculant !
A droite un splendide narguilé guili en dent d’olifant, à gauche un damné bisextoy en mal fétu d’orpaille. Au centre, le très recherché Jvoudrette Ivoire…Sinon plus loin tout près, quelques licornes déco cul, et une reproduction phallique du Dieu Michel en version anglo-saxonne.
De l’autre côté nous retrouvons les bijoux de famille. Le rubis sur l’ongle greffé sur bagodoi, la civière de dix amants, quelques perles à rebours en carat hoquet. Une paire de bouc d’oreille à suspendre aux feuilles de chèvre. Une fine gourmette de fin gourmet et une paire de bracelet pour menotte.
Le stand des poupées…
Quelles soient en laine de porc ou de porcelaine voici les poupées de collection. Celles qui s’emboîtent pour faire des enfants ; les poupées cigognes. Puis les poupées de son saturé qui parlent trop et deviennent poupées gonflantes. Les poupées sans fil pour mari honnête et celles qui s’enfilent pour leurs amants. La poupée vaudou tirée à quatre épingles, la poupée en laine de verre dont l’épopée fut chantée par Verlaine. La poupée Ninon ni oui en tissus Tisussepa. La poupée de chiffon snobée par la poupée de serviette et enfin la poupée de cire pour lèche botte.
Le stand des denses fleurs…
Crée par les chanteurs de la corole de l’abbé Gonia, nous voici en pleine distillerie de pollen bien que ce ne soit en soie que de la flore artificielle. En haute bouture, voici la plante à bisous carnivores ; la tulipe aux sucions. Ici d’opaques crêtes, là l’amarre guérite. Quand à ceux qui auront abusé par trop des rosés du matin ; ils peuvent disposer de l’astucieuse poche tronc en vrai bois sans soif. Bref, ça pétale dans la choucroute si vous faites arrêt au port du bourgeon.
Mais déjà nous sommes transportés vers le stand suivant, celui inévitable des chapeaux charpies…
Pour notre belle jeunesse au couvre chef retourné, se trouve même une annexe en casquette shop. Sinon bien sûr ce sont les classiques qui l’empotent, telle la cloche à faux mages pour camp de gourou. Le bibi chéri ou le béret rebeu selon que l’on soit dedans ou dehors. Pour les priapiques du cerveau, le haut difforme. Plus rock brésilien, le bi bob à Lulla Sinon pour l’indécis montagnard ; la sherpa coiffe fer. Enfin inévitablement il y a les créations originales et personnelles d’un goût tel que même la reine d’Angleterre refuserait de s’en attifer !
Mais déjà l’avant dernier du culte se présente à nous ; le stand de l’habit à dudulle…
Ici on a le textile tactile. On pelote la laine, on décante à soie, on épate de velours. On s’interne net au pays de la toile. Ainsi cette création himalayenne ; la nappe à pure noix. Ici une nouveauté écossaise ; le drap Mentombe. A côté un classique soviétique ; la serviette suprême. Pour exciter Pépé ; devant nous des papy hot ! Et puis grand classique français, pour les corbeaux le mouchard en papier. Derrière on peut découvrir une couverture gonflable en forme de poupée. Sinon une chouette couette en natte à lit et enfin pour se finir, le dessus de lit bi dos, inversement réversible chaque 69 d’émoi.
Afin de terminer notre visite, voici le clou du sommet, le stand préféré du sixième âge et sa cliente attèle. Le salon du prêt à mourir !
Nous attaquons dans le vif du sujet avec ce respirateur sans sac qui fait aspirateur de glaire en beauté fanée. A côté siège un déambulateur caréné pour rallye en rayon de supermarché avec pneus à clous pour les heures de pointe. Pour les normands se magnifique goutte à goutte de pluie. Pour le boiteux diabétique, une belle canne à sucre. Sinon un jeu de béquilles pour promener le chien. Quelques couches panier de la marque Incontinent, une vieille peau de chambre couplée avec une chemise d’ennui. Enfin pour les Cyrano de la sérénade ; un beau nez de nuit ! Alors, elle est pas belle la mort ?
Vraiment, rien ne peut remplacer la poésie des marchés de Noël, car même si ça sent le sapin, même les guirlandes ne parviennent pas à nous foutre les boules !

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Suggestion de mots-clefs : la poupée fanfrelouche ;
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