Là c’est grave, docte heure ! De la gaudriole et de la paillardise dans la plus pure tradition gauloise sans filtre ! Lames sans cibles s’abstenir ! Je vous dispense de cette lecture qui va chagriner les pisse-vinaigre !
Nous étions trois amis
De pain
Trois bons copains
De mie
Autour d’un feu de bois
Sans soif
Camarades de braises
A perdre haleine !
Tisonnant le brasier
Au lieu de laisser Lucie faire
Tisannant du gosier
Singeant Saint George !
REFRAIN
Ola ! Tavernier du diable !
A boire ! Ou je tue le chien !
On a soif à rouler sous la table
Viens paîen ! On t’en paye un !
Trois trognes d’ivrognes
Sans grogne ni rogne
Aux aguets, Aux abois
De Boulogne
Sans dispute qui discutent
Qui disent Pute qui disent cuite
A peine sortis de boîte
De concert de conserve
Et qui s’emboîtent le pas
De vice
Pour danser à la belle étoile
A pavé !
Alors nous reprenons en chœur
En cor et en corps
Des chants éméchés des chants méchants
De blé ou de maïs
A tue-tête et tête à queue
Le Qi cuit hors de la tête
Et la tête dans le cul
De basse fosse !
Des chansons d’échanson
Au chaud son
Des refrains à main
Et des couplets désaccouplés !
Heureux de vivre
Sans se les couper
Même un peu ivre
Bourrés, bourrés
Qui rata le macadam
De compagnie !
Remerciant notre bonne étoile
A régner
De briller dans cette nuit
Sans chemise
Déambulant en caleçon
Quelle leçon !
Pour nous les épaves échouées
Et chouettes
Dépravés par dévers guindés
Dévergondés
Qui culbutons autant de bouteilles
A la mer
Que de filles au père cocu
Ou le cul de leur mère coquine
Nous offrons en instantané
Cet instant damné
Un peu de bonheur sur terre
Par le septième ciel !
Puisque tout a une fin
Je mangerai bien quelque chose…
Il faut bien finir cette chanson débile
Entre crise de foie et accès de bile
Aussi quand on cherche la chute
De lit ou de rein
Autant faire silence
Et si l’imbécile lance
Une ultime réplique
Ploc !
Mon dernier mot dit répara :
Chut !