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Prêcher l’info sans savoir le vrai…



Petit billet pour exprimer une colère glacée, une irritation tenace voire une exaspération redondante (attention, c’est la route vers l’ulcère !) face à l’information telle qu’elle est maltraitée à la télévision. La nausée m’avait déjà saisie les boyaux lors des manifestations défendant nos retraites, et une couche culottée à été remise avec la situation de notre (oui, elle est à tout le monde !) raffinerie de Petit Couronne !



Sont dans mon colis mateur uniquement les pseudos vedettes de l’information ( !) et surtout pas les authentiques journalistes d’investigation et de terrain. Ces derniers qui quand ils ne prennent pas une balle ou un obus sur la figure à l’étranger, n’ont pas peur au quotidien de se mouiller sous la pluie ou grelotter dans le froid en foulant du pied la même merde que nous. Eux qui sont les oreilles pour écouter et les yeux pour constater puis la bouche pour relater sans frelater…Pendant qu’à l’autre bout de la caméra le mégalo du studio bien au show ; gère ricane, moque en mimique, puis clôt le débat d’une répartie sans laisser d’adresse !
Mon courroux s’est exacerbé lorsque j’ai vu le traitement réservé à un ami qui m’est très cher, par le maître du plateau…L’un essayant bravement d’expliquer une situation grave, l’autre entravant sa démarche de questions ridicules et hors sujets. Au lieu de clarifier le débat le paon de l’info de salon l’a sciemment opacifié pour finalement expédier notre représentant légitime au bout de cinq minutes comme on éconduit à sa porte un inopportun vendeur d’aspirateur ! Or, on ne touche pas à mes amis !!! Con se le dise !
Mais il y a aussi ces grands débats d’idées, ces grands ébats de conscience, menés par des spécialistes de tout, des experts du reste et des analystes des deux réunis ! Les éminences grises du savoir, penseurs compulsifs de salon dont la vue unilatérale ne passe pas le périphérique de la capitale. Ce microcosme nombriliste de l’intelligencia parisienne qui s’autorise d’un rien des avis sur tout, se commettant dans des sentences définitives sur des bas sujets le verbe haut.
Et ces propos de chambre sans contradicteurs de terrain sont menés par le journaliste de plateau télé…
Ce malin prêcheur qui vend du vent et réciproquement. Parfois la ficelle est trop grosse, alors le chroniqueur se révèle vite un gros niqueur, abject leurre de conscience. Ce n’est souvent qu’un jaune pisse copie ou un gratte papier marron pour torche cul…
Mais en général, le subjectif journaleux roi des objectifs de caméra est plus subtil dans sa démarche boiteuse…
Le commentateur de l’actualité, coprologue de faits divers n’est pas là pour raconter, il est ici pour t’éduquer ! Toi pauvre bougre qui ne comprend pas même ce qui t’arrive, ne t’inquiètes plus ! Ce tâteur du commun sait tout, connaît tout ! Il va t’expliquer qui tu es, ce que te fais, ou tu va et comment tu es venu !
En séance il diffuse sa science infuse, lui qui prend aussi bien la pause qu’il manie la prose dès que dans ton petit écran total il pose son prose. Mais hélas…Son plein d’aisance n’est que trop vide de sens. Afin de masquer sa misère culturelle et manque cruelle d’humilité par sécheresse de ton, il se veut pontifiant à grands renforts de poncifs édifiants.
Suivant le niveau social de ses invités, il est arrogant et méprisant avec les modestes et les humbles, juste pour marquer sa différence…
Puis il est obséquieux et courtisan avec les puissants et les nantis histoire de rappeler sa déférence…
C’est alors la voix de son maître qui poète dans des calottes de soie. Un borgne qui se crève l’autre œil et qui s’interdit de voir par devoir. Un impuissant dévoué au pouvoir…
Il est ajusteur-menteur, tourneur de mots et détourneur de vérité. Boulet attaché à sa chaîne du servile public ou sévices privés.
Il accommode les faits, il affaite sa salade. Voleur sans valeur. De vérités tailleur. Si souvent vendu par lâcheté il est trop tard pour le racheter par courage…
Transformiste des réalités, peintre d’art triste, sculpteur irrespectueux des statuts, il coupe et découpe au montage la vie réelle, afin qu’elle s’ajuste à l’étroite lucarne de son étriquée attelée vision.
Aussi neutre qu’un banquier suisse lorsqu’il s’agit d’argent : le temps qu’il offre à ses contradicteurs reçus par obligation est inversement proportionnel au nombre de fois ou il a donné sa parole sans le tenir…
Cette marionnette de luxe est tellement empli de condescendance qu’il fait honte à ses aïeux, tant ampli de suffisance qu’il s’auto satisfait en onaniste de la pensée unique, se branlant de ce qu’en disent les autres.
En fait, si peu d’éthique est pathétique…
Pour ces marchands de soupe populiste l’actualité doit être brûlante car seul le buzz l’éclaire.
Et puis finalement, peu importe la réalité ou le fond des choses, ce qui importe est ce qu’il conte, et la forme qu’on lui donne.
Ces médias ne vivent que dans l’immédiat. Hier tu n’existais pas, demain tu as déjà disparu.
Journaliste…
Le plus beau métier du monde !
Encore faut-il en être digne en ne confondant pas information et propagande ou remplaçant l’utile par le futile…
Un journaliste ne doit jamais être un conteur à gaz qui brasse de la fumée pour faire écran et cacher le feu.
Impartial, honnête, courageux, indépendant, cultivé, ouvert, humble, intelligent…
Combien aujourd’hui répondent à ces critères indispensables… ?

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