un texte extirpé de ma période 'gainsbarre sentoche 'digne de figurer dans cette lubrique ! histoire de réchauffer l'atmosphère après le texte sans appel précédent ! c'est normal pour un éroticophilosophe !
A ma voisine du dessous
La bourse de son mari, elle dissout
Dans l’achat dissolu de dessous
Se déguisant pour trois francs six sous
En pute teinte pour marins soûls !
Et ses seins fiers palpitent, fous
En malmenant le corsage flou !
A travers ses rideaux frou frou
Elle joue avec les nerfs des fous
S’exhibe hot mais elle s’en fout !
Fenêtre
Sur fun être !
Je mate à mort l’arène
Sans remord la reine !
Rachel aime et ne dit mot
Poursuivant sa maniaque démo !
Dans une ultime véronique
Elle se dévoile, perverse cynique…
A la voisine du dessus
Qui ne m’a jamais déçu
Surtout pour s’enfiler pardessus !
La peau moite, elle transpire et sue
Des transes pires et des hommages reçus !
Ses parents partis, ses amants à l’affût
Affluent par paire déjà confus
En appréhendant un ultime refus !
Sa virginité passée et lointaine fut
Dissoute dans le suc de ses amours diffus !
Lucarne
Reluque carne !
Voyeur désoeuvré dans sa cage
Voyageur sans bagages
Ta crudité me sert d’entrée
Ta cruauté m’attire d’un trait !
Brigitte qui s’agite, brûlante
Chatte sous les toits qu’elle hante…
A ma voisine d’en face
Amazone interdite pleine de grâce
Qui ne me lasse que lorsqu’elle s’efface
Hélas ! il faut que je m’y fasse…
Quand tombe le masque, tourne la farce !
Car voilà qu’arrive sa copine de fesses
Le drap de peau, flotte puis s’affaisse
Sur leurs saphiques ébats de tendresse !
Elles s’offrent en grand messe jusqu’à confesse
Ondulantes pécheresses ondoyant d’allégresse !
Périscope
Hublot pour scoop
Mon regard par malsain hasard
Te surprend lascive en lézard
Contre le doux sein épris
D’une amante sans prix !
Eugénie, les hommes sont si nuls
Que leur présence tu annules
Ou les femmes tellement originales
Que leur rendez-vous tu annales ?
A la voisine d’à côté
A ma bourse, elle est cotée !
Baise main à l’heure du thé
Petits fours et plus si affinités !
Même en ses absences elle est habitée…
Apparemment, elle est de tous amoureuse
Dans son appartement, elle fait l’amour rieuse
N’appartenant à personne d’une moue heureuse !
Glissant entre les multiples mains noueuses
Pour s’échapper avec humour, radieuse…
Baie vitrée
Regard vitreux
Originaire d’un milieu à queue
Pour elle je me mouille et fais l’aqueux !
Consuela se fait sévère maîtresse, moquant ma détresse
Puis impertinente elle joue de ses tresses avec mon stress !
Cette princesse de la rue, reine du macadam
Si l’échec est moite, envoie le pion à dame !
A la voisine de mes pensées
Sans que je parle, déjà elle sait !
Elle est mon frais matin de rosée
Qui chasse tant de nuits trop arrosées !
Enfin grâce à elle, j’en ai fini des nausées…
A celle qui comprend sans que j’explique
Qui m’aime sans qu’elle ne s’applique
Qui n’intervient pas, qui s’implique
Et dont la droiture corrige l’oblique !
A celle qui sait rendre réel l’onirique…
Fermons les volets
Pour en finir avec les images volées !
C’est l’ode d’un obsédé textuel
Qui sans même la connaître
Est éperdument fou d’elle
Et se sent enfin prêt à renaître
Pour définitivement vivre autre chose
Si vraiment nous deux, elle ose…