Voici l’article rédigé par votre serviteur qui va paraître (si ce n’est déjà fait) sur Médiapart suite à notre rencontre à la fête de l’Humanité avec Edwy Plenel . Nous ne sommes toujours pas encore mort, ni en cormoran ! Qu’on se le dise, les communiqués s’ils se heurtent au silence vont se muscler de plus en plus…pour l’instant il ne s’agit que d’un tir de sommation pour sortir les instances dirigeantes ( !) de leur léthargie !
Ou en est-on aujourd’hui ?
La raffinerie est arrêtée depuis plusieurs mois, industrie placée en liquidation par le tribunal de commerce ( !) faute de repreneurs crédibles à leurs yeux. Aujourd’hui cette raffinerie ne représente plus aucune valeur marchande à voler, et il reste au moins deux dossiers de repreneurs. Murzuk Oil a déposé il y a une semaine un nouveau dossier renforcé chez :
La liquidatrice (qui l’a demandé alors que selon ses propres dires elle ne gère aucunement une cession potentielle)
Le préfet et le Comité de pilotage ; aréopage de sommités locales et régionales de l’étape (cellule mise en place pour une ré industrialisation plutôt orientée à vers une désindustrialisation inconsciente…)
Le ministère du redressement productif (qui aurait grandement besoin de ce viagra industriel)
Et depuis une semaine…silence radio, absence radieuse. Est-ce que les muets sont sourds ? cette inquiétante forme d’autisme chez les décideurs pose problème. Est-ce que in finé le pouvoir rend impuissant ?
Il faut savoir qu’un autre projet de reprise dit « sub saharien » continue de monter et de solidifier. Alors pourquoi s’obstiner à refuser une cession de raffinerie profitable à tous localement, régionalement et nationalement, tandis que le coût non annoncé de la dépollution du site de Petit Couronne s’élève environ à 200 millions d’euros avant même toute autre installation d’un nouveau projet… ?
Mais pourquoi s’obstiner contre vents pires et marées noires à sauver cette raffinerie ?
Rapidement il y va :
• De l’indépendance en produits raffinés de notre pays (contrairement aux dires erronés de l’UFIP on importe déjà près de 40% de ces produits ; bonjour la balance commerciale !) et de mettre fin à une sous capacité de traitement en France. Nous manquons par exemple cruellement de bitume (petit Couronne en fabriquait 40% du besoin national)
• De l’emploi direct et indirect. 500 familles (2000 personnes en moyenne) plus une centaine d’entreprises impactées, plus des commerces, plus des emplois publiques : l’addition se monte environ à 4000 personnes minimum !
• Mais il s’agit aussi de défendre les filières et les débouchés des bases pétrolières (pharmacologie, plasturgie, pétrochimie, etc…) qui ne manqueront pas de se délocaliser hors du pays à leur tour une fois les raffineries françaises disparues.
• Sauver des métiers et des filières gratifiantes et bien rémunérées. (car comment motiver nos enfants à travailler dur et bien à l’école pour gagner à l’arrivée à peine un SMIG, alors qu’en raffinerie on propose près d’une centaine de métiers différents tous plus qualifiés les uns que les autres avec le salaire décent qui va avec ! )
• Elle pollue peu car soumise aux règles drastiques et sévères régissant les rejets en France et en Europe, contrairement aux raffineries construites en Asie ou en Afrique par les majors Company peu scrupuleuses de l’environnement et de la sécurité.
• Enfin c’est sauver une entreprise rentable contrairement aux dires de ses ferrailleurs qui ne savent que faire ailleurs ( voire les membres éminents de l’Ufip) .cela a été démontré pendant les six mois ou cette raffinerie a été redémarrée et a fonctionné en gagnant un bénéfice non négligeable (car débarrassé des actionnaires oisifs pompant sans relâche ce même bénéfice pour amener la société à sa ruine)
• Oui cette raffinerie présente de l’intérêt. Au moins aussi grand que celui que de courageux et téméraires repreneurs mettent en pugnacité pour la récupérer, que celui de ses zélés ennemis mettent en lobying masqué pour la détruire et empêcher toute survie (menace sur les banques françaises et société de trading internationale)
OUI il y a des candidats motivés à la reprise de notre usine
NON l’investissement étranger et la libre entreprise ne sont forcément bienvenue dans notre pays.
L’antienne chirurgicale de nos contradicteurs officiels ou courageusement anonyme serine : « Les dossiers déposés de reprise ne sont ni sérieux ni crédibles. » Ah Bon ?
Primo : on attend toujours et encore celui proposé par ces cols blancs dont les costumes coûtent si chers à la république, soit un projet industriel ambitieux créateur d’emplois de qualité et générateur de richesse pour la nation (c’était le cas de la raffinerie ! ) . industriel Oui évidemment, car ces adorateurs du secteur tertiaire devraient juste se souvenir que pour que le troisième étage tiennent debout il a besoin dessous en fondation du primaire et du secondaire ! Faute de proposition qui tienne la route, pour l’instant on entend tout et son contraire…La rumeur comme la nature n’aime pas le vide alors elle le comble de bêtise.
Et puis un peu de bon sens, si nos repreneurs sont si peu crédibles aux yeux de leurs détracteurs, pourquoi ces derniers mettent autant d’acharnement à les détruire plutôt que de les laisser s’étouffer seuls avec leur boniment ? Il suffit de leur céder la raffinerie pour les démasquer ! je m’explique :
A l’heure actuelle le site de la raffinerie est au niveau zéro. Plus de danger (la preuve on a renvoyé les pompiers du site). Plus d’argent à voler !(puisqu’on suspectait les repreneurs de venir pou ça) Bien au contraire : si il y a cession de l’usine, il faut commencer pour le nouveau patron par 10 mois de travaux et un investissement immédiat de 200 à 300 millions d’euros sortis directement de sa poche. Ce futur propriétaire des lieux ne commencera à gagner son premier euro que vers la mi 2014 au plus tôt.
Alors ou est le risque ? Soit ce repreneur est sérieux et son projet enrichira le pays et contribuera à redresser son économie vacillante autrement que par l’impôt sur l’infortune…Soit c’est un charlatan et il faudra moins de quinze jours pour le démasquer (au moment ou il lui faudra sortir son argent) et nous retournerons alors au point zéro ou nous sommes englués aujourd’hui ! Mais au moins nous aurons essayé ! Un peu d’audace que diable ! Nous avons démontré que l’impossible des bureaux est possible sur le terrain en nous battant depuis deux ans ! Nous, nous n’avons rien à perdre ! Par contre nos divers adversaires ne veulent semble-t-il plus d’une raffinerie ici…Pourquoi ? Qui gênons-nous vraiment ? Un puissant patron pétrolier qui vise le « zéro raffinerie » en France pour mieux l’envahir de ses importations massives ? des baronnets régionaux qui confondent « servir » avec « se servir » et dont les projets anorexiques sont à l’échelle de leur courage et de leur vision de l’avenir ? Des responsables nationaux dont les relations intimistes et contre nature avec le grand patronat sont troublantes voire dérangeantes ? (voire par exemple les membres du club « le Siècle »…). A cet égard il est contrariant (euphémisme !) lorsque vous montez dans un taxi, de voir le chauffeur prendre délibérément la direction contraire de celle demandée, c’est nous qui payons la course ! Aussi ultime question mais pas la moindre, pourquoi lorsque le candidat élu par nos soins est venu battre la campagne présidentielle dans notre usine tenait –il un langage opposé à son inaction aujourd’hui ? Nous détestons la politique girouette qui donne le sens du vent…car qui le souffle ? il faut savoir (les images télé le prouvent) que dans certains pays arabes, les grands patrons du pétrole sont mieux reçu et considérés que les ministres d’état en place, qui deviennent par défaut des VRP de luxe démarchant pour l’intérêt privé à l’étranger au détriment de l’intérêt public national !
Alors messieurs, laissez nous vivre !!! Contrairement au message relayé à la mode vendant et vantant l’après pétrole avec force moulinet et brassage de courant d’air :l’après pétrole ; ce n’est ni aujourd’hui ni demain ! Il y a encore 50 ans de pétrole viable sur notre planète et les Major Company qui mènent le monde par le bout du niais le savent pertinemment. Toutefois elles refusent obstinément de partager le goûteux gâteau avec des raffineurs indépendants de pays émergeants, préférant sucer leurs ressources naturelles sur place et pour leur propre bénéfice. 1973…2013 ; cela fait 40 ans qu’on nous endort avec la fin du pétrole ! En 2013 les mêmes Major sont toujours plus riches et plus florissantes ! Sincèrement, si le pétrole était en voie express de disparition, croyez-vous une seconde que les trusts pétroliers persisteraient et signeraient dans cette voie sans issue ?
Il ne reste plus que huit raffineries en France…Bientôt zéro…A qui profite le crime ? A un certain moustachu qui a promis il n’y a pas si longtemps un litre d’essence à 2 euros. Il sera alors trop tard pour pleurer devant les pompes hors de prix !
La raffinerie de Petit Couronne doit vivre pour le bien de tous ! Et contre l’intérêt de seulement quelques huns !